Votre gestion des débiteurs est-elle déjà numérisée?
Retour au sommaire
blog

Trop chères, les big data ? Un malentendu qui a la vie dure

Qu’est-ce qui retient les entreprises de travailler avec les données ? De nombreuses organisations craignent que cela leur coûte (trop) cher. À tort, rétorquent les experts en données. ‘La technologie et les connaissances demandent un investissement, c’est vrai, mais qui est très vite amorti. Vous ne remettez quand même pas en question le coût d’un bon fiscaliste ou comptable ?'

Ce blog fait partie de Data Talks, une série d’articles associés à l’e-book consacré au data-driven marketing rédigé.  Téléchargez l’e-book complet.

Le manuel du data-driven marketing

Une technologie abordable

Les données sont indispensables pour la transformation numérique. Mais il n'est pas toujours évident d'élaborer une stratégie pour les données. Les entreprises belges butent souvent sur les mêmes obstacles : leurs systèmes IT ne sont pas actualisés, elles manquent de savoir-faire et font face à des barrières psychologiques. Surmonter ces obstacles demande des efforts sérieux et aussi un investissement, ce qui donne souvent lieu à un malentendu qui a la vie dure : ‘les données et les analyses qui vont de pair sont trop coûteuses pour nous'.

‘Il y a dix ans, cela prenait du temps et coûtait cher de gérer et traiter les données’, explique Wannes Rosiers. ‘Mais la puissance de calcul des ordinateurs a énormément augmenté, les mathématiques derrière les modèles de prédiction se sont améliorées, il est devenu beaucoup plus abordable de stocker les données et les outils analytiques sont accessibles financièrement pour toutes les entreprises actuellement.’

Un bon investissement

Selon Dado Van Peteghem, nombreuses sont les entreprises qui n'abordent pas correctement la problématique des données. ‘C'est comme avec un fiscaliste et les comptables. Nous trouvons tous évident de les rémunérer, parce que nous savons qu’au bout du compte, nous payerons moins d’impôts grâce à eux. Il en va de même avec les données. Récolter les données, les traiter et en tirer des informations intelligentes, cela demande un investissement. Cependant, la vraie question n'est pas de savoir si elles représentent un lourd investissement, mais si elles rapportent suffisamment. Je crois que c’est le cas. Le data-driven marketing est plus efficace et efficient (songez à la conversion accrue) que le marketing classique.'

‘Je raconte toujours l’histoire à l'aide d'une métaphore', explique Jessica Best. ‘Si vous vous trouvez devant un distributeur automatique qui vous rend vingt dollars pour chaque dollar que vous y introduisez, vous allez y glisser tous les dollars que vous avez en poche, non ? Eh bien, j’ai un restaurateur parmi mes clients et pour chaque dollar que j'investis dans l'e-mail marketing pour mon restaurant, je récupère en moyenne vingt dollars.' C’est un exemple simple, admet Jessica Best, et on ne peut évidemment pas continuer à envoyer des e-mails à l'aide de la même base de données, limitées, de clients. ‘Le data-driven marketing signifie aussi que vous allez identifier des prospects et recruter des clients de manière ciblée. Et les possibilités sont beaucoup plus larges qu'avec l'e-mail. Les entreprises peuvent importer des listes d'e-mailing sur les réseaux sociaux et rechercher des profils similaires par exemple. Mais avec le data-driven marketing, il est facile de garder le coût par acquisition sous les trois dollars. Récupérer vingt dollars pour trois dollars investis, cela me semble toujours impressionnant.'

Déplacer les budgets

Les entreprises qui veulent travailler avec les données ne doivent même pas nécessairement augmenter leurs budgets de marketing, argumentent les experts. ‘De nombreuses entreprises, surtout les grandes, dépensent beaucoup d'argent pour des campagnes de sensibilisation et de renommée. Je suis toujours étonnée de voir la valeur qu'elles y accordent', explique Jessica Best. ‘Lorsque j'effectue des présentations dans de telles entreprises, je demande toujours aux gens de réfléchir à ce qu'ils pourraient atteindre s'ils libéraient une fraction de ce budget pour développer un marketing plus data-driven.’

Les plus petites entreprises peuvent aussi faire des choix plus intelligents, prétend Jessica Best. ‘Toute entreprise dispose quelque part d’une base de données de personnes qui ont déjà acheté quelque chose, ou qui ont demandé une information sur un produit donné. Convertir (à nouveau) ces gens de manière ciblée vous coûtera nettement moins d'argent qu'un spot tv ou radio.'


Les experts interviewés :

Wannes Rosiers : Lead Data Scientist & Data Related Business Leader chez Essent. Auparavant, il a travaillé comme Data Scientist chez InfoFarm.

Jessica Best : Director of Data-Driven Marketing chez Barkley. Cette société indépendante de Kansas City met tout en œuvre pour promouvoir le meilleur de chaque marque, de manière créative et innovante.

Dado Van Peteghem : Managing partner du groupe de marketing et de communication Duval Union. A écrit le livre ‘Digital Transformation’ avec Jo Caudron.


Les interviews avec les experts ont été traités dans plusieurs articles sous la dénomination #DataTalks. Ensuite tous les articles ont été rassemblés dans l’e-paper :

#DataTalks data driven marketing

C268BE_Datatalks-Data-Driven-Marketing-Fr.PNG

 
Publications similaires