Comment limiter le risque de défaut de paiement ? 2/2
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Étude comportement de paiement : les défauts de paiement réduits de moitié

Le nombre de factures ‘tardivement ou non payées’, c’est-à-dire les factures qui sont payées plus de 90 jours après la date d’échéance, ou pas payées du tout, a baissé de moitié depuis 2011. C’est ce que révèle la nouvelle étude du Comportement de paiement de Graydon. Les entreprises consacrent de plus en plus d’attention à la gestion des débiteurs et au credit management.  

Le trimestre dernier, 64,84% des factures rapportées par les entreprises ont été payées conformément aux conditions fixées. Près de 2 factures sur 3 sont donc réglées conformément aux accords, mais 1 sur 3 subit encore un certain retard.

À l’exception du 2ème trimestre 2013, où le score d'index de 100 n’a tout juste pas été atteint, on note maintenant depuis l’été 2012 une amélioration systématique des paiements enregistrés.  Cette évolution démontre que la reprise des paiements s'effectue lentement mais sûrement depuis le début 2012 et que le pire est passé.   L’index s’achève sur 101,6 après le deuxième trimestre. C’est la valeur la plus élevée pour le deuxième trimestre depuis 5 ans.

Les ‘factures tardivement ou non payées’ ont fortement diminué

L’amélioration de l'index est due surtout à la diminution du volume de factures tardivement ou non payées. Il s’agit des paiements qui s’effectuent plus de 90 jours après la date d’échéance ou qui ne s’effectuent pas du tout.  Elles pèsent lourd dans le calcul de l'index de paiement en raison de l’impossibilité de les recouvrer.  Ce type de paiement donne souvent lieu à des créances amorties.

Le fond a été atteint au 2ème trimestre 2011, avec 14,3% de factures payées tardivement ou impayées. Depuis lors, ce volume a systématiquement diminué jusqu’à 8,87% au second trimestre dernier. Soit environ 1 facture sur 11. Idéalement, ce volume devrait encore diminuer, mais même dans les meilleures années économiques 2006-2007, entre 7 et 9% de défauts de paiement ont été rapportés.  Il reste donc du pain sur la planche pour réduire encore ce pourcentage afin que les entreprises puissent libérer davantage de capital d'exploitation.

La gestion des débiteurs et le credit management ont le vent en poupe

Tout cela indique une approche professionnelle renforcée de la problématique des créditeurs et des débiteurs dans les entreprises et une restauration progressive de la confiance de l'entrepreneur, qui est prêt à libérer les liquidités disponibles. Des signaux forts, donc, qui indiquent que, même prudemment, l’amélioration de la conjoncture influence positivement le paysage des entreprises (PME) belges.

Grandes différences régionales

Après le second trimestre, on note 66,6% de paiements ponctuels dans la région flamande : 15,3% concernent un dépassement jusqu’à 30 jours, 5,5% jusqu’à 60 jours et 2,2% jusqu’à 90 jours.  Les défauts de paiement (>90 jours) se montent pour l’instant à 10,36%, soit 1 facture sur 9,65.

En Wallonie, on observe depuis un moment déjà une évolution favorable de l'index des paiements grâce aux améliorations sur le plan des défauts de paiement. Mais elle est quand-même un peu moins prononcée que dans les autres régions.  Pour les deux premiers trimestres de 2014, on observe une petite diminution jusqu'à environ 60% des accords conformément à la date d’échéance.  Si les dernières années, en pleine crise, les valeurs oscillaient entre 15 et 17%, aujourd’hui, on observe une amélioration progressive à 10,1% de défauts de paiement, soit 1 sur 9,9 factures, comme en Flandre.

Pour Bruxelles, on observe après 2 trimestres que 65,45% des paiements s’effectuent dans les délais prescrits, 18,45% avec 30 jours de dépassement, 3,85% entre 31 et 60 jours et que les paiements entre 60 et 90 jours ont augmenté à 5,12%. En termes de défauts de paiement, Bruxelles remporte le meilleur score, avec à peine 1 facture sur 15 (6,6%).

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