La valeur des messages à la première personne du singulier

‘Bonjour Madame, c’est Marleen Miechielsen de Graydon Belgium, nous vous appelons pour vous demander si… ou parce que nous avons remarqué que… ‘.

Cette phrase utilise le nous majestatif (pluralis majestatis). À moins que le pluriel ne soit utilisé ici pour dévier l’attention de la personne individuelle : une partie d’un tout (pluralis modestiae)? 

Quelle que soit l’idée sous-jacente (arrogance ou servilité), l’usage du ‘nous’ ne convient pas ici.  Si vous souhaitez que votre communication ait de l’impact, utilisez le pronom ‘je’ : vous appelez et vous avez remarqué quelque chose. Alors, dites-le. Ne vous cachez pas derrière votre entreprise : vous êtes le représentant, vous êtes le porte-parole. Utilisez le ‘je’ et montrez que vous vous engagez. Un autre avantage, c’est que vous pouvez vous adresser beaucoup plus directement à votre interlocuteur. 

En va-t-il de même pour la communication écrite ?

Pour les mails, c’est certain. Vous signez de votre main : donc, pas de pluriel. Les personnes qui rédigent des lettres utilisent également de plus en plus la première personne du singulier. Je trouve que c’est très bien. À une époque où on envoie énormément de communication ‘automatique et de masse’, l’usage du ‘je’ signale que la personne prend la responsabilité du courrier qu’elle envoie ;  le dossier est pris en charge par un gestionnaire concret. Ce principe s’applique à tous les types de courriers : marketing, sales, finance…